Viager, ne pas confondre débirentier et crédirentier
Pouvant constituer un bon moyen d’acheter ou de vendre un bien immobilier, le viager reste peu compréhensible pour les non initiés, qui se trouvent être généralement déroutés par son vocabulaire si spécifique, les différentes parties à l’accord se voyant, en effet, par exemple, désignées sous le nom de débirentier et de crédirentier, constituant ainsi un obstacle supplémentaire au développement de cette solution.
Se rapportant à la personne qui souhaite procéder à l’acquisition du bien immobilier, le terme de débirentier désigne ainsi la partie sur laquelle pèse l’obligation de procéder au versement du bouquet et des rentes successives, celui-ci devenant alors nu-propriétaire avant d’acquérir la pleine propriété lors du décès de l’autre contractant, tout arrêt dans le versement des primes pouvant entraîner de la part du cocontractant le déclenchement d’une vente judiciaire.
À l’inverse, le terme crédirentier se rapporte à la personne qui perçoit les versements prévus dans le cadre du viager, permettant ainsi à celle-ci de bénéficier d’une entrée d’argent supplémentaire jusqu’à son décès, ou celui de son conjoint, dans le cas où l’accord prévoirait la mise en place d’une rente réversible, et de conserver alors durant le déroulement du viager la totale jouissance du bien immobilier, lui permettant par exemple de le mettre en location.
Permettant de distinguer plus précisément chaque partie, l’utilisation des termes débirentier et crédirentier constitue une spécificité du viager, permettant ainsi de mieux comprendre ce dispositif si particulier, qui peut, dans certains cas, s’avérer être particulièrement intéressant pour l’acquisition d’un bien immobilier, permettant de bénéficier d’un crédit gratuit et de réduire considérablement les frais liés à l’investissement.