Bien qu’il soit encore peu utilisé en France, le viager refait surface en cette période. En effet, les vendeurs ne veulent pas céder leur bien sans réaliser une plus-value, tandis que les acheteurs trouvent les prix trop élevés et ne veulent donc pas acheter.
C’est pourquoi certains tentent le pari de la vente en viager.
Crédirentier et débirentier
Lorsqu’un contrat viager est signé entre deux personnes ou plus, on utilise les termes crédirentier et débirentier. Plus précisément, le crédirentier est celui qui va vendre le bien immobilier, tandis que le débirentier est celui ou ceux qui vont acheter le bien en question.
La signature du contrat se fait chez un notaire comme n’importe quelle vente.
Bouquet et rente
Lorsqu’une vente s’effectue en viager, la transaction ne se fait pas en un seul coup comme dans une vente normale d’un bien immobilier. Dans le cas d’une vente en viager, le débirentier va payer une rente (souvent mensuelle) au crédirentier. Or, il payera cette rente jusqu’à ce que le vendeur décède. C’est pourquoi le vendeur est toujours une personne âgée. Ainsi, si le crédirentier meurt rapidement, le bien ne coûtera quasiment rien à l’acheteur. A l’inverse, l’acheteur peut payer plus que le montant du bien du moment que le crédirentier n’est pas décédé. La vente en viager est donc en quelque sorte un pari sur l’espérance de vie du crédirentier.
En plus de payer une rente, le débirentier peut également payer un bouquet. Il s’agit en fait du versement comptant d’un capital lors de la vente. Ainsi, cela engendre forcément une rente inférieure ensuite. Plus le crédirentier est âgé et plus le bouquet sera élevé. Cependant, ce sont les deux acteurs qui doivent se mettre d’accord sur le montant de la rente et du bouquet s’il y en a un, avec un notaire qui est là pour apporter ses conseils.